
|  | « La poésie est une clameur… » chantait Ferré : Karnauch en reprend la fougue, les invectives, ici également c’est une voix qu’on écoute plutôt qu’on ne la lit, on se laisse emporter par une musique sous-jacente qu’on imagine au fur et à mesure. Et qui s’impose.
Écrire, c’est se lancer des défis tout en revendiquant au passage l’usage immodéré de la parole, et Rémi Karnauch semble le savoir mieux que personne ! Il est l’homme des soliloques, l’homme dont la fontanelle (fontaine jaillissante !) ne s’est pas refermée, l’homme « aux obscures colères »… Tenté dirait-on, constricteur par nécessité, de se digérer lui-même, il nous met les mots à la bouche, nous les enfourne de force à nous en briser les dents.
Les flots aboyeurs, l’océan rugissant, c’est Karnauch !
Christian-Yves Lhostis
Avec la collection "L'aparté", H&O prouve une fois de plus - s'il en était besoin - sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans un ghetto, fût-il littéraire. Cet aparté est destiné à recevoir des textes "transgenres" (littérairement parlant), n'ayant pas de rapport direct avec l'homosexualité, mais qui, par leur auteur ou leur sensiblité, s'apparentent à la ligne éditoriale de H&O.
Cet article n'est plus disponible ici, mais peut-être le trouverez vous sur:

|